L'incroyable voyage artistique d'Indysaki

De Cindy à Indysaki

C’est à Nîmes que Cindy, alias Indysaki voit le jour. La jeune femme de 34 ans y grandit avec une passion débordante pour les arts et le design. Enfant déjà, les milieux du dessin et de la photographie la fascinent. : « Vers l’âge de 9 ou 10 ans, je voulais être Photographe Sans Frontière. J’ai d’ailleurs hésité à faire une école de photo après mon BTS, et c’est comme ça que j’ai découvert Icart (école qu’elle intègrera plus tard) ».

À l’approche de sa majorité, baccalauréat en arts appliqués en poche, elle profite d’une année sabbatique pour découvrir Aix-en-Provence.

À son retour dans la fameuse ville romaine du Gard, elle se lance dans un BTS en design de mode. Très vite, elle comprend que cette voie n’est pas faite pour elle. La preuve en est que c’est sur le sujet du rapport émotionnel avec les vêtements qu’elle oriente son oral d’examen. C’est définitivement sa sensibilité qui l’anime et le superficiel qui la bride.

Elle se met alors en quête d’un domaine plus aligné avec ses intérêts et poursuit ses études en intégrant le cursus Médiation Culturelle et Marché de l’Art, de l’École ICART, à Paris. Pour valider son diplôme, elle applique la théorie en se chargeant notamment, de l’organisation de shootings dans des studios photos notoires. Ces stages lui permettent de côtoyer de près, de grands noms issus des domaines de la photographie et de la mode.

Indysaki : De l'épreuve à l'évidence

Après ses études, la jeune femme se doit de faire face à la dure réalité du marché du travail. Elle cumule les recherches infructueuses et se résigne à accepter une place de réceptionniste dans un studio photo. Pour occuper son temps libre entre deux shootings, elle régale ses collègues de son don pour le dessin. Peu à peu, cette activité qui lui permet de s’évader et de s’épanouir, redevient omniprésente dans son quotidien : « J’ai recommencé à dessiner d’abord pour passer le temps. Ça a toujours été une passion. Bien qu’un peu négligée, elle m’a toujours fascinée depuis mon enfance. »

Le rêve à fleur de peau

En 2013, elle prend conscience que l’univers du tatouage s’ouvre enfin aux graphistes. Rapidement, ils investissent avec son père, dans l’achat d’un dermographe (stylet de tatouage) qu’ils customisent alors ensemble, à l’aide d’un vieux manche à balai. Son objectif ? Expérimenter les techniques du tatouage par poinçonnage, sur des feuilles de papiers : « J’avais environ 23 ans et quand j’ai proposé mon idée à mon père, il m’a tout de suite encouragée et on a créé ce que j’appelle affectueusement mon -Magic Dot Gun-. Il avait tous les outils nécessaires et il est débordant d’idées. Je sais de qui je tiens ça ! »

Préférant l’imperfection à la précision chirurgicale, Indysaki s’entraine à la technique dite du pointillisme (technique de dessin par poinçonnage) pour parfaire sa gestuelle, en attendant d’obtenir un poste de tatoueuse en alternance : « Le dotwork (pointillisme) offre pour rendu, une texture granuleuse qui me rappelle beaucoup le grain de la photographie argentique. Je crois que c’est ce qui me touche le plus dans cette technique. »

Indysaki, la naissance d'une destinée

C’est à Paris qu’enfin elle décroche le poste tant attendu. Après avoir tatoué sur du papier et des toiles, elle passe trois ans à s’émanciper dans le « grand bain ». En 2018, âgée de 29 ans, elle déménage à Cannes et y ouvre son propre salon de tatouage. Aujourd’hui, l’équipe compte 5 tatoueurs permanents et accueille régulièrement de nouveaux « guests » (tatoueurs de renom).

Mais cet insatiable bout de femme ne s’arrête pas là. Il lui manque quelque chose… Elle s’essaye alors à différentes activités en parallèle, sans vraiment combler le manque qu’elle ressent.

Aux prémices de la tendance "Indysaki"

Passionnée de « street art », c’est en naviguant sur le célèbre réseau social TikTok que Indysaki découvre, comment intégrer cet art urbain dans son travail de tatouage : « J’ai toujours aimé la décoration d’intérieur et le « chinage » de vieilleries… C’est l’ancien et l’histoire qui l’accompagne que je trouve fascinant. Je me retrouve beaucoup dans la culture japonaise qui apprécie particulièrement ce type de pensée en valorisant par exemple, des mouvements tel que le Wabi Sabi. » C’est donc tout naturellement qu’elle décide de mêler la décoration sur mur, au tatouage.

Armée d’enduit décoratif et de son précieux dermographe remastérisé, elle s’essaie alors au tatouage sur murs… Et c’est une absolue révélation ! Ni une, ni deux, elle contacte le centre de formation de Créa Concept où elle effectue différents stages pour maîtriser l’application d’enduits : « J’ai un coté perfectionniste alors je n’ai pas voulu me lancer dans un sujet avec une maîtrise approximative. »

Du rêve à la réalité

SSes stages d’applicatrice terminée, elle s’empresse d’adapter un atelier dédié au sous-sol du salon de tatouage. Béton ciré, stuc, effet béton… Dans son sanctuaire de l’art tout y passe ! Elle travaille les matières et les revêt tour à tour, d’encre noire. Ses créations d’un tout nouveau genre allient la modernité à l’ancien : « Sur peau, j’ai tendance à ajouter des taches et des imperfections à mes créations pour leur permettre de bien vieillir. J’ai repris assez naturellement cette signature dans mes créations parce que j’aime cette étape du travail. J’ai pris conscience que c’est même l’étape que j’aime le plus. »

Aujourd’hui accomplie, Indysaki rêve de réaliser d’immenses fresques pour des galeries ou des murs de ville. Si le tatouage la nourrit d’une forme d’intimité et d’émotion, les fresques seraient pour elle, un moyen d’exprimer d’autres idées, d’autres sentiments. Une chose est sûre, chez Créa Concept, nous ne manquerons pas une seule miette de ce projet, lorsqu’il se concrétisera !

Bonne chance Indysaki et merci de nous avoir choisis pour intégrer ton univers à celui de l’enduit décoratif !

Pour en savoir plus sur le parcours d’Indysaki et ses réalisations, retrouvez-nous sur son site web : indysaki.com.